15 outils IA que j'utilise et une question d’éthique essentielle
Ce mois-ci, je vous propose une sélection de 15 outils IA que j’utilise (et pourquoi)… mais aussi une question essentielle : comment garder du sens et de l’humain dans tout ça ?
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30 avril, 8h00… bon, il était temps que je publie ce nouveau numéro d’avril 😅
Il faut dire que j’ai été bien occupé pendant ces vacances de Pâques, entre 2 tasses de café et 3 oeufs au chocolat, j’en ai profité pour faire évoluer un peu l’écosystème du Café (je vous en reparle plus bas) et comme on ne peut pas être au four et au moulin…
Mais ça y est, on y est ! Et ce mois-ci, on va parler d’éthique, de la nouvelle fonctionnalité de création d’image de ChatGPT, d’un projet inspirant avec One Provence… et je vous partage même ma boîte à outils IA !
Si vous venez tout juste d’arriver ici… soyez les bienvenus dans la communauté IA, Tech & Travel Café ! :)
Au programme de ce numéro :
Dossier du mois : IA & Éthique, avancer sans perdre le cap
Nouveau : la génération d’images avec ChatGPT‑4o
On en parle : l’impact environnemental de l’IA
Inspiration du mois : One Provence réinvente le marketing territorial avec l’IA
Boîte à outils : 15 outils IA que j’utilise (et pourquoi)
Le prompt du mois
La question des lecteurs
Actu de l’IA : les 5 infos à ne pas manquer
Prenez un café et c’est parti !
DOSSIER DU MOIS
IA & Éthique : avancer sans perdre le cap
Tout va vite. Trop vite parfois…
Chaque semaine, un nouvel outil, une nouvelle fonction, une démo qui nous en met plein les yeux. A force, difficile de ne pas se sentir pris dans un tourbillon… où chacun y va de son visuel, de son opinion tranchée.
Team “Wow”, team “c’est trop”, team “moi je fais tout à la main”…
Le phénomène des visuels façon Ghibli, Simpsons, Pixar… puis des Starter Pack IA, a été un révélateur amusant… qui questionne aussi.
Au milieu de tout ça, parfois une drôle de sensation qui monte et une sorte de fatigue cognitive qui peut s’installer.
Un sentiment partagé s’il on en croit le sondage LinkedIn publié en février dernier où près de 60 % des participants se disaient “intéressés mais prudents” ou carrément “submergés” par la vague IA. L’enthousiasme est là, mais teinté d’une vraie envie de garder du recul… et d’appréhender les choses.
Pour ma part, je n’ai pas la lassitude d’un outil mais c’est parfois la fatigue du trop-plein, de la surenchère, de cette impression de participer à une machine sans fin, où tout se ressemble, où tout s’oppose. Et l’impression que la vitesse et la facilité pourraient aussi nous faire perdre le sens de ce que l’on crée.
Avec une question qui revient : pourquoi on fait tout ça ? Pour qui ? Au service de quoi ?
Garder le cap face au tourbillon IA
Sur LinkedIn encore, Lysandre Michaud-Verreault (membre du groupe de travail IA & Tourisme au Québec) partageait récemment : “Si vous vous sentez dépassés par l’actualité IA et que vous ressemblez à cette photo… c’est normal ! Et vous n’êtes pas seuls.”
Entre excitation face aux possibilités… et fatigue face au rythme effréné.
Dans les commentaires, Pierre Eloy rappelait qu’on revivait sans doute un peu ce qu’on avait connu à l’explosion du web 2.0. Et Jean-Philippe Duchesneau nous invitait à retrouver un peu de sérénité et de bon sens : “On n’a pas besoin de suivre toutes les nouveautés IA à la lettre pour avancer intelligemment”.
Prioriser, choisir ses outils, se donner le droit de ralentir… C’est même devenu indispensable.
Face à tout ça…
Plus je travaille avec l’IA au quotidien, plus je suis fasciné, plus je vois ses limites aussi… Et plus je ressens le besoin de poser des repères. Pas pour me freiner (en tout cas je n’en ai pas l’impression) mais pour garder les pieds sur terre et garder du sens. Peut-être aussi pour ne pas oublier que derrière les machines… il y a toujours nous :)
Et dans le secteur du tourisme, cette accélération interroge obligatoirement : comment s’assurer de continuer à transmettre l’authenticité d’une destination, la singularité d’une expérience, à l’ère des contenus automatisés ?
Le Manifeste du Café ☕

C’est dans cet état d’esprit que j’ai ressenti le besoin de poser quelques repères. Même si, pour être tout à fait franc, je n’ai jamais été très fan des manifestes et autres documents de ce type... Trop souvent, j’y ai vu de grandes déclarations de principe, parfois un peu éloignées du terrain.
Mais plus j’avance avec l’IA, plus je suis convaincu qu’avoir un cadre clair, même simple, devient juste essentiel pour garder du sens.
C’est donc ainsi qu’est née la 1ère version du Manifeste du Café : 7 principes concrets, inspirés de ce que je fais et partage depuis mes premiers pas avec l’IA.
Avec une conviction toute simple : L’IA est un outil pour nous aider, pas pour décider à notre place.
Pourquoi l’IA ne sera jamais neutre
Pendant mes réflexions sur ce sujet, j’ai eu la chance qu’on me partage le dernier numéro du magazine Sciences Humaines, qui aborde justement la question de l’IA (merci à ma voisine d’avoir pensé à moi quand elle a vu ce numéro :).
Ils y rappellent un point essentiel :
“Les IA génératives ne sont pas neutres — elles amplifient les biais, les préjugés, les visions dominantes de leurs bases d’entraînement.”
Même si leurs réponses peuvent sembler objectives, elles ne le sont jamais totalement.
Une raison de plus de garder notre vigilance… et notre bon sens.
Un sujet que l’on avait déjà abordé ici et qui n’a pas beaucoup vieilli : “Des limites qu’il vaut mieux connaître…”
Pourquoi certaines décisions resteront toujours humaines…
Une décision humaine, ce n’est pas juste cocher une case ou choisir l’option la plus probable. C’est plus souvent s’engager, prendre une responsabilité, accepter un risque, faire un choix qui va parfois au-delà de la simple logique.
Et dans le tourisme, quand on recommande un lieu plutôt qu’un autre, qu’on propose une expérience, qu’on oriente un projet, il y a mille éléments invisibles qui entrent en jeu : nos intuitions, notre expérience, nos valeurs…
“La frontière ultime entre l’homme et la machine, c’est l’expérience vécue”
Et dans Sciences Humaines, le philosophe Daniel Andler, l’exprime très bien en une phrase limpide :
“La frontière ultime entre l’homme et la machine, c’est l’expérience vécue.”
L’IA, elle, trie. Elle calcule, elle suggère… mais elle ne ressent rien. Pas d’enjeu personnel, pas de vision d’ensemble, pas de “je” derrière ses réponses (même si elle sait très bien nous le faire croire et le simuler).
Et c’est précisément pour cela que certaines décisions resteront toujours profondément humaines.
4 réflexes simples pour rester aux commandes
Le problème, ce n’est pas l’IA. Le vrai risque, c’est d’en perdre le contrôle… sans même s’en rendre compte d’ailleurs.
Quand on automatise sans vérifier.
Quand on publie sans relire.
Quand on délègue sans se poser de questions.
Bref : quand on laisse filer ce fichu bon sens… 😬
Alors comment profiter de la puissance de l’IA sans perdre la main sur l’essentiel ?
Je n’ai évidemment pas la réponse mais je vous partage quelques réflexes simples que j’essaie moi-même d’appliquer au quotidien (et je me rends compte que ce n’est pas toujours gagné…) :
1. Toujours vérifier avant de publier
Même si l’IA écrit vite (et souvent plutôt bien), elle n’est vraiment jamais à l’abri d’une erreur, d’une imprécision ou d’une interprétation hasardeuse. Bien au contraire… et j’en fais l’expérience tous les jours !
👉 Un bon réflexe : avant de publier, prendre 2 minutes pour se demander : “Est-ce que ça correspond vraiment à ce que je veux dire ?”
2. Contextualiser les réponses
Une IA peut donner une info exacte… mais dans un contexte précis. Sortie de ce contexte, elle peut vite induire en erreur.
👉 Un bon réflexe : toujours adapter une réponse IA à son public, à son territoire, à sa situation.
Une recommandation touristique générique ne remplacera jamais un conseil adapté aux saisons, aux attentes des visiteurs, à l’esprit du lieu (on est d’accord que j’enfonce carrément une porte ouverte là… mais à ne pas oublier :)
3. Humaniser le message
La tentation peut être grande de laisser faire l’IA, au risque de produire des textes lisses, “trop parfaits”… et surtout sans âme.
👉 Un bon réflexe : injecter un peu de soi, une touche personnelle, une anecdote, une émotion réelle sur la fameuse expérience vécue.
Cas pratique : On utilise évidemment l’IA au sein de mon agence, notamment pour la rédaction de certaines fiches produits mais toujours en conscience et jamais sans une relecture humaine pour valider et donner du relief si besoin. Et on ne parle là “que” de fiches produits. C’est encore différent quand il s’agit de travailler sur des articles d’inspiration, qui racontent des expériences vécues… où l’humain est juste essentiel si on ne veut pas raconter n’importe quoi.
4. Assumer ses choix
L’IA propose mais c’est nous qui décidons.
👉 Un bon réflexe : utiliser l’IA comme un copilote… mais rester aux commandes.
A la fin, c’est toujours vous qui signez, qui engagez votre projet, votre marque, votre vision.
Pour résumer…
Garder l’IA à sa juste place
Pour conclure, l’IA ouvre des possibilités incroyables, c’est clair ! Elle nous aide à aller plus vite, à imaginer autrement, à explorer de nouvelles idées. Et j’en suis assez fan ! Mais elle n’a ni intuition, ni responsabilité, ni sens du risque.
A la fin, c’est toujours nous qui devons donner du sens à ce qu’elle produit. Utiliser l’IA, oui, mais sans lui déléguer ce qui fait notre valeur humaine.
Pour aller plus loin…
J’ai concentré mes réflexions au niveau individuel mais l’éthique de l’IA, c’est aussi, et surtout, une question collective : gouvernance, régulation, impacts environnementaux…
On va certainement continuer d’aborder ces enjeux avec d’autres acteurs du tourisme. Je pense notamment à Arnaud Morillon, qui a signé un article intéressant dans etourisme.info “IA-t-il un pilote dans l’avion ?”, où il invite à faire un pas de côté.
Mais aussi à Cédric Chabry, Sébastien Repeto, Guillaume Cromer… et toutes celles et ceux qui voudront contribuer à ces réflexions, ici ou ailleurs.
Allez, retour à l’actualité avec l’arrivée de la génération d’images dans GPT‑4o… 👀
NOUVEAU
La génération d’images avec GPT‑4o
Depuis le 25 mars, OpenAI a remplacé son célèbre DALL·E par une toute nouvelle fonctionnalité intégrée directement dans GPT‑4o : la génération d’images conversationnelle
Et ce n’est pas juste un petit “plus”, c’est un vrai changement d’échelle dans l’usage de l’IA pour créer des visuels au quotidien.
Comment ça marche concrètement ?
Avant, il fallait donc passer par DALL·E, et soyons honnêtes… la qualité n’était vraiment pas au rendez-vous :
➔ réalisme très moyen,
➔ textes dans les images souvent illisibles,
➔ et une utilisation assez laborieuse.
Aujourd’hui, tout a changé :
Vous cliquez sur le bouton “Créer une image” (ou vous l’écrivez directement dans le chat)
Vous écrivez votre prompt (instruction) pour décrire l’image attendue
L’IA génère une image (sous forme d’un premier “brouillard” puis ligne par ligne un peu comme sur le Minitel à l’époque :))
Vous pouvez affiner, modifier, ajuster sans repartir de zéro
L’énorme nouveauté ?
C’est conversationnel : l’image évolue avec vous, dans le même dialogue. Comme si vous discutiez avec un graphiste qui ajuste vos demandes en temps réel.
Et surtout… les résultats sont vraiment qualitatifs !
Ce que ça change vraiment
✅ Création beaucoup plus accessible :
Plus besoin nécessairement de Midjourney, Ideogram ou autres pour obtenir de beaux visuels. On reste sur ChatGPT.
✅ Fidélité aux instructions :
GPT‑4o gère désormais des scènes complexes (10–20 objets sans perdre en précision).
✅ Des nouvelles possibilités :
Créer des visuels pros en quelques minutes
Générer des infographies avec du texte intégré et cohérent (enfin !)
Faire évoluer un même personnage dans plusieurs images (style BD / storytelling visuel)
A tempérer un peu…
Comme l’explique très justement un spécialiste marketing sur LinkedIn :
« Pour des contenus rapides, c’est une révolution. Pour du haut de gamme, il faudra encore un peu plus. »
Parfait pour du marketing agile mais encore un cran en dessous pour du graphisme hautement professionnel.
Quels usages dans le tourisme ?
A peu près infini… si on laisse parler sa créativité !
Et comme le dit très bien Olivier Gobert (Réalisateur & Photographe de Pub) :
« GPT‑4o permet enfin de créer ce qu’on a en tête… Mais c’est ce qu’on en fait qui fait la différence. »
Quelques exemples et mises en situation que j’ai testées :


Attention quand même aux questions de droit
Les images générées en masse façon Ghibli, Pixar ou Simpsons sont souvent bluffantes… mais elles soulèvent aussi des questions juridiques importantes.
Comme le rappelle Me Raphaël Molina (avocat spécialisé en droit numérique) :
✅ Il est possible de s’inspirer d’un style artistique
❌ Mais pas de reproduire des personnages identifiables ou protégés (ex : Bart Simpson)
❌ Et pas de commercialiser une image générée par IA sans apport humain significatif (généralement >50 %)
En droit français, le style n’est pas protégé, mais les œuvres concrètes, si. Tout dépend donc du niveau de ressemblance.
Source : Post Linkedin de Me Raphaël Molina
Pour rappel, on en parlait déjà avec Me Chloé Rezlan dans ce numéro sur la génération de vidéos IA
En résumé
GPT‑4o rend la création visuelle beaucoup plus fluide et accessible
C’est un formidable levier créatif pour le tourisme, la communication, l’éducation…
Mais, comme toujours : c’est l’usage qu’on en fait qui fera la différence
Et vous ?
Avez-vous déjà testé la nouvelle génération d’images dans ChatGPT ? Quelles idées auriez-vous pour vos projets touristiques, vos campagnes, vos contenus ?
Partagez vos idées en commentaire ici ou sur LinkedIn, je suis curieux de voir jusqu’où votre créativité pourra aller !
Générer des images en 2 clics, c’est magique… Mais si on regardait un peu sous le capot, quel est l’impact réel de tous ces nouveaux usages numériques sur notre planète ?
ON EN PARLE
L’impact environnemental de l’IA
Quand on parle IA, créativité et nouveaux usages, c’est bien de regarder l’envers du décor. En décembre dernier, dans mon dossier “Vidéo IA & Tourisme : créativité et responsabilité”, je partageais déjà cette conviction que l’impact environnemental doit faire partie intégrante de nos réflexions.

Et au passage, pas seulement pour l’IA… mais pour tout ce que l’on fait avec le numérique.
Depuis, on l’a vu tout à l’heure, l’actualité s’est emballée avec de nouveaux outils toujours plus accessibles, des usages massifiés, une démocratisation grand public… et avec cette accélération, une question devient de plus en plus pressante dans les échanges : Quel est l’impact environnemental réel de l’IA ?
Quelques ordres de grandeur
Pour commencer, voici une synthèse basée sur les travaux récents de Sacheen Sierro qui s’appuie sur de nombreuses sources (ADEME, MIT, Arbor…) :

Ce qu’on peut en tirer
Une session de visio Zoom polluerait 1000 fois plus que 5 requêtes ChatGPT
45 min de scroll sur Instagram émettrait 70 fois plus de CO₂ que 5 prompts IA
L’IA générative textuelle resterait moins énergivore que le streaming vidéo ou les jeux en ligne
En résumé : Oui, le numérique dans son ensemble a un impact… et l’IA ne fait pas exception. Mais elle ne serait pas aujourd’hui le principal contributeur aux émissions carbone du numérique.
⚠️ Quelques précautions sur les chiffres
Ces dernières semaines, plusieurs débats continuent d’agiter LinkedIn sur l’empreinte carbone de l’IA. Avec par exemple, une utilisatrice qui estimait générer 3,5 kg de CO₂ par mois via ses requêtes ChatGPT, soit autant que 28 km en voiture. Un chiffre qui alerte… mais qui mérite aussi d’être manipulé avec précaution, comme ceux de l’analyse précédente.
Comme le rappelle Benoît Raphaël, spécialiste de l’IA :
La consommation réelle dépend du modèle utilisé (GPT‑4, GPT‑4o, Mistral…),
Du lieu d’hébergement (mix énergétique du data center),
Et du type de requêtes effectuées.
L’important, c’est de rester lucide, sans tomber dans l’excès d’alarmisme.
IA générative : le vrai sujet, c’est l’échelle
Le site Bon Pote a publié récemment un dossier qui pourrait bien faire référence sur l’empreinte environnementale du numérique.

Gauthier Roussihle y rappelle que :
A l’échelle individuelle, utiliser un peu l’IA (écriture, images) n’est pas dramatique
A l’échelle mondiale, avec 1 milliard d’utilisateurs et des data centers en expansion, le défi environnemental devient beaucoup plus sérieux
Le paradoxe ?
Chaque micro-usage est léger… mais multiplié par des millions, ça commence à peser lourd.
Et concrètement, on fait quoi alors ?
Pas besoin de paniquer et pas besoin non plus d’ignorer ou de vouloir cacher tout ça sous le tapis. Mais adopter sans doute des réflexes simples pour un usage plus responsable de l’IA :
✅ Utiliser l’IA avec intention : avant de lancer une requête ou une génération d’image, se demander : “Est-ce que ça répond à un vrai besoin, une vraie envie, ou est-ce juste un réflexe ?”
✅ Explorer l’IA progressivement : tester, oui c’est important (cf le guide pratique de l’adoption de l’IA dans le tourisme) mais en limitant le “binge testing”, c’est-à-dire enchaîner des dizaines de tests sans but précis, juste pour “voir ce que ça donne”, au risque de perdre du sens… et d’alourdir inutilement son impact numérique.
👉 Un bon point de départ : choisir 1 ou 2 usages précis (ex : reformuler un texte, créer un visuel pour un événement) et observer l’impact réel.
✅ Rester curieux sur l’impact des outils : même si ce n’est pas toujours transparent aujourd’hui, certains acteurs comme Mistral AI, Hugging Face ou Anthropic (Claude) commencent à communiquer activement sur leurs démarches responsables, en mettant l'accent sur l'open source, l'éthique, la transparence et la souveraineté numérique.
👉 Le réflexe : regarder d’où viennent les modèles et où sont hébergées vos données. Pas toujours simple et je vais essayer de vous aider.
En résumé
Oui, l’IA a un impact environnemental comme tout usage numérique.
Non, il n’est pas question de freiner l’innovation.
Oui, chacun peut avancer avec lucidité et bon sens, à son rythme, sans tomber dans les extrêmes.
Bref : tester, découvrir, apprendre… mais avec les yeux bien ouverts ☕
Allez… on va retourner sur le terrain pour voir aussi ce qu’il se fait de bien autour de l’IA :)
INSPIRATION DU MOIS
One Provence réinvente le marketing territorial avec l’IA
« Le marketing territorial n’a quasiment pas changé depuis 20 ans »
Quand Lionel Flasseur m’a lancé cette phrase lors de notre rencontre au salon IFTM, ça m’a évidemment interpellé. Et ça m’a surtout donné envie d’aller voir ce qu’ils tentaient de faire concrètement :)
Remplacer un portail web par un assistant IA conversationnel capable de répondre à toutes vos questions sur un territoire… promesse ambitieuse et pari risqué.
Avec Lionel Flasseur (DG de One Provence) et Olivier Roche (FCB.ai), on a parlé de vision, de galères, de données, de bugs, de budgets… mais surtout de ce que ça change pour le tourisme, pour les habitants et pour l’avenir des territoires.
Résultat : une interview croisée sans langue de bois, qui montre comment l’IA peut devenir un levier pour mieux informer, orienter… et même toucher !
BOÎTE À OUTILS
15 outils IA que j’utilise (et pourquoi)
Ce n’est pas une surprise si je vous dis que l’IA fait désormais partie de mon quotidien, aussi bien dans mes projets professionnels que personnels.
J’ai voulu vous partager ici les outils IA que j’utilise le plus régulièrement, en fonction de mes besoins.
Alors ce n’est ni “l’ultime liste”, ni “les meilleurs outils IA de tous les temps” mais juste la liste des outils que j’ai testés sérieusement, dans de vrais cas concrets, et que j’ai trouvé intéressants et utiles pour mon usage. Je ne me prétends pas expert de chacun, mais pour tous, j’ai pris le temps d’explorer, de comparer, d’utiliser. Pour certains, c’est même devenu des outils quotidiens.
Vous pouvez retrouver cette liste en ligne sur iatechtravel.cafe
Elle évoluera progressivement et j’ajouterai au fil du temps plus d’infos pratiques sur chaque outil (usages, tarifs, limites, tutos…).
Gardez la page dans vos favoris :)
👉 Accéder à la boîte à outils
ChatGPT
C’est l’outil que j’utilise le plus et c’est clairement un des outils les plus polyvalents du marché : texte, image, vidéo, codage, voix, vision, recherche classique et recherche profonde… tout y passe. Aujourd’hui, j’utilise principalement le modèle GPT‑4o et je prends o3 pour les recherches pointues, notamment quand il faut croiser plusieurs sources. Je l’utilise aussi pour coder ou structurer des scripts pour mes projets. Et de plus en plus pour faire des photos et illustrations depuis l’arrivée de la nouvelle fonctionnalitée “Créer une image”.
Ce qui me pose problème, c’est de rester dépendant d’un outil non européen… même si, pour l’instant, aucune alternative ne coche toutes les cases.
Claude
Mon assistant IA complémentaire à ChatGPT : super fluide pour générer du texte (et très bon en français). Je l’utilise aussi pour coder : parfois plus souple et plus clair que ChatGPT, notamment grâce à son mode Artefact (une fonction qui affiche les textes, tableaux ou codes générés dans une fenêtre dédiée, beaucoup plus lisible et pratique).
Perplexity
Mon moteur de recherche IA quand je veux aller plus loin qu’avec Google : des réponses synthétisées sourcées, claires, souvent mieux structurées. Hyper pratique pour la veille, la recherche documentaire approfondie, ou pour croiser plusieurs sources d’un coup, en un seul prompt. Je m’en sers aussi pour nourrir ma veille IA & Tourisme.
Le Chat (Mistral AI)
J’ai bien essayé de basculer mon usage quotidien vers ce modèle européen… mais les habitudes ont la vie dure. Il faut dire que ChatGPT (et tout l’écosystème OpenAI) reste incroyablement pratique aujourd’hui. Cela dit, je continue à tester Le Chat et La Plateforme. Et j’ai des bonnes surprises : la rapidité, la pertinence et la génération d’images s’améliorent nettement.
Même si, pour l’instant, ça reste un peu en dessous de mes besoins quotidiens, je trouve important de soutenir un outil français qualitatif 🇫🇷
Midjourney
Mon premier amour en génération d’images IA. Usager de la première heure via Discord :) Depuis, d’autres outils comme Ideogram (top pour le texte) ou le nouveau générateur d’images de GPT‑4o ont un peu changé mes habitudes. Mais Midjourney reste une valeur sûre : des rendus ultra denses, créatifs et toujours bluffants.
Ideogram
Mon allié pour créer facilement des visuels avec du texte (logos, affiches, concepts visuels…). Idéal pour générer des visuels stylisés, parfait pour du branding ou des idées rapides à prototyper. Un super complément à Midjourney, surtout pour des projets plus éditoriaux.
Runway
Mon outil IA pour transformer des images en séquences vidéo. Je l’ai beaucoup utilisé fin 2024, notamment pour créer ma première vidéo IA (vidéo touristique de la France) puis celle de mon Québec rêvé. Principalement pour générer des vidéos à partir de photos (réelles ou IA). Aujourd’hui, je l’utilise plus ponctuellement (je n’ai pas de projets particuliers), mais je trouve que Runway reste une belle référence en création vidéo IA.
Suno
Mon outil pour créer rapidement des musiques d’ambiance ou des morceaux chantés sur mesure. Très impressionné par la dernière version : la qualité est vraiment là ! On peut clairement faire des choses très fun :)) Mais j’ai aussi pu le tester sur un projet concret dans le tourisme. Ça manque encore un peu de profondeur pour les musiques d’ambiance longues mais c’est très prometteur.
Make.com
Mon assistant pour automatiser mes process. Ce n’est pas un outil IA à proprement parler mais plus un chef d’orchestre pour connecter mes outils (IA ou non). Je l’utilise pour automatiser ma veille IA et plusieurs tâches récurrentes.
Aujourd’hui, il est tout simplement indispensable pour gagner du temps et structurer mon écosystème de travail. Mais j’ai encore de la marge pour le prendre encore mieux en main.
Upmeet
Mon outil pour retranscrire réunions, audios et vidéos en quelques clics. Je le teste pour la retranscription de réunions physiques ou en visio, mais aussi pour convertir un fichier audio, une vidéo ou même un lien YouTube en texte.
Mes critères : garantir une très bonne retranscription du français (ça parait évidement mais loin d’être la cas de tous les outils du marché…) et un hébergement en France (ou a minima en Europe), sans transfert hors zone.
Napkin
Mon outil léger pour capturer des idées en schémas rapides. Je l’utilise surtout pour représenter visuellement des concepts de manière simple et rapide. Testé notamment sur le numéro d’octobre 2024 pour structurer plusieurs idées avant de passer à une personnalisation graphique plus poussée (via des exports CSV).
Parfait pour poser une première base visuelle sans se perdre dans des outils trop lourds. Après il y a clairement un risque d’uniformisation des schémas… mais ça reste un bon point de départ pour illustrer des concepts.
Gamma.app
Mon outil pour créer des présentations sans partir d’une page blanche. Pour le moment, je ne l’ai utilisé que pour générer des slides à partir d’un brief ou d’une idée brute. Mais Gamma peut aussi produire des supports visuels ou même des mini-sites.
Très pratique pour gagner du temps sur la création de supports… mais pas magique non plus : comme toujours, il faut investir un peu de temps au début (par exemple pour créer vos propres modèles aux bonnes couleurs) si vous voulez vraiment en tirer le meilleur.
Lovable
LA découverte de ce début d’année ! Lovable est un outil pour créer des sites et des applis à partir de prompts. Bluffant au premier abord car on peut générer un site ou une appli complète avec seulement quelques lignes d’instructions ! J’ai d’ailleurs plusieurs projets en cours dessus.
Je vois clairement sa puissance… mais aussi ses limites actuelles. Ça demande d’avoir une vision claire du projet, de bien organiser ses versions et de garder la maîtrise en amont. Bref, toujours pas de magie ;)
Je suis convaincu que ce genre d’outil va devenir un vrai compagnon pour moi dans les mois à venir mais je vous en reparlerai…
Manus
Un agent IA pour automatiser des tâches complexes. Je vous en avais parlé dans le dernier numéro et je m’étais inscrit sur la liste d’attente. J’ai enfin reçu mes accès et je suis donc encore en phase de test de cet agent autonome qui serait capable d’enchaîner plusieurs actions sans intervention.
Prometteur sur le papier, mais pour l’instant je l’expérimente surtout sur des cas d’usage simples et ce n’est finalement pas très convaincant (beaucoup d’erreurs et d’approximations). A suivre…
Ollama
Mon expérimentation pour faire tourner des modèles IA en local, sans passer par le cloud. Une approche “local-first” avec des modèles qui s’exécutent directement sur mon poste, sans transfert extérieur.
Curieux de voir comment ça peut évoluer pour réduire la dépendance au cloud… et mieux maîtriser l’usage des données et la consommation d'énergie ? Bon, mes premiers tests ne sont pas fous en terme de résultats (j’ai commencé avec le modèle Lama de Meta) mais je trouve ça intéressant. A suivre donc...
En résumé
Pas d’outil miracle, juste des outils différents pour répondre à des besoins différents, en fonction des projets.
L’essentiel ? Les tester vraiment, les utiliser dans des cas concrets, apprendre en faisant.
Et vous, quels sont vos outils IA du quotidien ? Si vous avez des pépites à partager ou à me conseiller… je suis preneur ! ☕
Le prompt du mois
Un prompt prêt à l’emploi, à copier-coller dans ChatGPT, Mistral, Claude…
Ce mois-ci, je vous partage un prompt pour rédiger une description attractive d’un hébergement touristique à partir de sa fiche Booking, Airbnb ou autre.
Si vous partez de zéro, remplacez simplement l’URL par les éléments de votre hébergement. Cela vous donnera un premier jet que vous pourrez adapter à votre ton :)
Testez-le… et dites-moi ce que ça donne !
Tu es un rédacteur expert en tourisme et marketing hôtelier. Tu maîtrises les techniques de rédaction persuasive et sais valoriser un hébergement pour séduire les voyageurs et les inciter à réserver.
Objectif : Rédige une description captivante et engageante pour [nom de l’hébergement] [URL booking, airbnb ou autres de l'hébergement]. Le texte doit s’adresser à [public cible : couples, familles, voyageurs d’affaires…] et les convaincre que cet établissement est le choix idéal pour leur séjour.
Ton et format : [préciser si le ton doit être chaleureux, authentique…] qui doit s’adapter à un format fluide et naturel de [longueur souhaitée, ex. 150-300 mots].
Consignes :
- Introduction immersive : Présente en quelques phrases l’ambiance et l’expérience unique qu’offre l’hébergement.
- Mise en valeur des espaces et équipements : Décris les chambres, services, installations et détails différenciants.
- Lien avec le public cible : Explique pourquoi cet hébergement est parfait pour [public cible], en fonction de son emplacement et de ses atouts.
- Appel à l’action impactant : Encourage à réserver en utilisant un ton engageant et persuasif, avec une incitation forte (ex. : "Offrez-vous une parenthèse d’exception en réservant dès aujourd’hui !").
Vérification :
Avant de rédiger, assure-toi d’avoir bien compris toutes les consignes. Si un point te semble flou, demande une clarification.
La question des lecteurs
Je suis sollicité régulièrement pour des questions autour de l’IA. Rien d’anormal vous me direz :) Je n’ai évidemment pas toujours la réponse mais, comme ça m’intéresse, j’essaye de la trouver en me renseignant auprès des bonnes personnes ou des bonnes sources.
Je me suis dit que ces questions pourraient sans doute en intéresser d’autres. Voici donc une nouvelle section (comme si la newsletter n’était pas déjà assez longue… :)) ☕
Que deviennent nos données quand on utilise ChatGPT ou d'autres modèles comme Claude ou Mistral AI ? Est-ce que mes données sont sécurisées ?
Anonyme
Quand vous utilisez ces outils, vos données de chat peuvent être utilisées pour améliorer les modèles, sauf si vous désactivez l’option de partage des données pour éviter qu’elles soient utilisées pour entraîner leurs modèles.
Voici comment ça se passe avec ces 3 modèles :
ChatGPT
→ Paramètres > Gestion des données > Désactiver “Améliorer le modèle pour tous”
Par défaut, dans l’offre Entreprise ou Team de ChatGPT, OpenAI garantit que les données ne servent jamais à l’entraînement.
A noter : ChatGPT propose également une fonctionnalité de mémoire interne.
Cette mémoire permet au modèle de retenir certaines informations d'une session à l'autre (comme vos préférences ou votre style d'écriture), mais elle est complètement distincte des données utilisées pour entraîner les modèles.Vous pouvez gérer ce que ChatGPT "se rappelle" ici :
→ Paramètres > Personnalisation > Mémoire > Gérer les éléments mémorisés
Vous pouvez alors supprimer une information précise ou réinitialiser complètement la mémoire à tout moment.
Claude
Par défaut, les conversations ne sont pas utilisées sauf si vous décidez de participer à un programme spécifique de "feedback volontaire".
Mistral AI
→ Paramètres > Le Chat / Préférences > Désactiver “Autorisez l'utilisation de vos interactions pour améliorer nos services”
A savoir : en mode “non connecté”, le Chat indique ne pas enregistrer vos données.
En désactivant ces options, vos conversations devraient rester privées et ne seront pas utilisées pour l’entraînement. En tout cas sur le papier :)
Une question pour le prochain Café ?
📩 Vous avez une question ? N’hésitez pas à me l’envoyer !
Je sélectionnerai quelques questions pour y répondre dans un prochain numéro, et si besoin, je ferai appel à des experts pour éclairer les sujets les plus pointus :)
ACTU DE L’IA
Les 5 infos à ne pas manquer
L’actualité de l’IA évolue à une vitesse folle ! Pour vous aider à rester informé, je vous partage ici 5 actus que j’ai trouvées importantes ou intéressantes, avec un résumé express et mon avis en quelques lignes.
1. IA, Tech & Travel Café a désormais son site dédié !
Une actu un peu particulière pour commencer. J’ai profité d'un peu de temps libre pour avancer sur un projet qui me trottait en tête depuis quelques mois… mettre en place un site adossé à la newsletter ➔ iatechtravel.cafe
L'idée est simple. Vous aider à retrouver plus facilement les sujets, outils, tutos, guides pratiques… sans avoir à tout rescroller quand une info vous revient en tête.
(le fameux “Je crois qu’il en avait parlé, mais où déjà ?” :))
Avec l’évolution rapide de l’IA, certains contenus restent intemporels, d’autres ont besoin d’être mis à jour régulièrement. Le site permettra donc de garder une version plus vivante et enrichie, tout en continuant à recevoir la newsletter chaque mois. Un beau défi… mais comme toujours, je construis d’abord cet écosystème pour moi, pour y voir plus clair, et je me dis que ça pourra vous être utile aussi :)
Pour le moment, j’ai surtout organisé les contenus existants (work in progress ;) et publié le fameux premier Manifeste du Café, qui partage les valeurs que je défends dans cette aventure. Si vous avez l’occasion d’y faire un tour, je serai curieux d’avoir vos retours !
2. Meta Ray-Ban : Traduction instantanée en temps réel grâce à l’IA
Meta a dévoilé de nouvelles fonctionnalités pour ses lunettes Ray-Ban, permettant de traduire des conversations en temps réel et d’interroger l’assistant Meta AI selon ce qu’elles voient. D’autres ajouts incluent la possibilité de passer des appels, envoyer des messages et écouter de la musique via Spotify et Apple Music.
💬 Des lunettes encore plus pratiques ! La traduction en temps réel, surtout hors connexion, et l’interaction avec l’IA peuvent transformer l’expérience des visiteurs dans le tourisme. J’imagine un guide utilisant ces lunettes pour interagir avec des touristes dans différentes langues ! Ce sujet de la traduction en temps réel me passionne toujours autant :)
3. Adobe Firefly V4 : L’IA créative s’ouvre aux géants GPT-4o et Imagen 3
Lors de l’Adobe MAX Europe, Adobe a dévoilé Firefly V4, une mise à jour majeure de son IA générative. Cette version introduit des modèles d’image ultra-réalistes (Firefly Image Model 4 et 4 Ultra), une génération vidéo en 1080p, et une interface plus intuitive. Mais la véritable révolution réside dans l’intégration de modèles tiers tels que GPT-4o d’OpenAI et Imagen 3 de Google, transformant Firefly en un véritable hub créatif.
💬 Adobe marque un tournant stratégique en ouvrant Firefly aux meilleurs modèles externes. Cette évolution offre une flexibilité accrue pour les créatifs, tout en maintenant une sécurité juridique essentielle pour les usages professionnels. Pour le secteur du tourisme, cette avancée permet de créer des visuels immersifs et personnalisés à grande échelle, tout en garantissant la conformité des contenus.
4. L’IA générative dans le tourisme : une adoption croissante pour l’assistance, la planification et la création de contenu
Ange Pozzo di Borgo a partagé sur Linkedin la dernière étude d’Amadeus sur les usages de l’IA générative dans le secteur du tourisme. On y apprend que l’IA est de plus en plus utilisée pour offrir de l’assistance aux voyageurs pendant la réservation et le séjour, pour aider à la planification et à l’inspiration des voyages, ainsi que pour générer et éditer du contenu. Elle soutient également les équipes internes, en particulier celles chargées du customer care1, et permet de collecter et analyser les retours des voyageurs après leur séjour. Enfin, l’IA est un levier pour optimiser certaines tâches opérationnelles internes, ce qui permet de gagner en efficacité.
💬 L’adoption de l’IA côté clients semble s’installer mais l’usage pour l’optimisation interne reste encore flou. Ce potentiel d’amélioration des processus internes pourrait avoir un grand impact sur l’efficacité des entreprises touristiques à l’avenir.
5. ChatGPT 4.5 : Premier modèle IA à passer le test de Turing avec 73% de réussite
Une étude récente a révélé que ChatGPT 4.5 a atteint un taux de réussite de 73% au fameux test de Turing2, surpassant ainsi la moyenne humaine estimée entre 60 et 70%. Cette performance a été obtenue lors d’un test en trois parties, où des participants ont échangé pendant 5 minutes avec une IA et un humain sans savoir qui était qui. GPT-4.5 a été jugé humain 73% du temps, dépassant même les performances humaines dans cette évaluation.
💬 Je parle souvent de ce test quand j’évoque l’histoire de l’IA, et au rythme des évolutions, c’est un sujet que je continue à suivre de près. Alors forcément, quand j’ai vu passer cette actu, ça m’a interpellé. Ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est une remarque de Manu Davy (animateur du podcast « Les Carnets de l’IA ») : selon lui, le fait que ChatGPT ait “réussi” le test de Turing montre surtout que… le test lui-même aurait échoué ! Il explique que, mis à l’épreuve, ce test ne remplit finalement pas sa promesse d’origine : détecter une intelligence qui pense vraiment. Et ce n’est pas si étonnant quand on se souvient qu’à l’époque (en 1950), Turing n’avait aucun moyen concret de valider son idée. Il serait sans doute temps de réfléchir à d’autres tests, mieux adaptés à ce que sont (et ne sont pas) les IA actuelles. A suivre donc… :)
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— Nicolas
Le customer care, ou soin apporté aux clients, désigne l’ensemble des actions mises en place pour accompagner, écouter et satisfaire les clients avant, pendant et après l’achat, avec une attention particulière à la qualité de la relation.
Le test de Turing est une expérience imaginée par Alan Turing pour évaluer si une machine peut imiter une conversation humaine au point qu’un humain ne puisse pas la distinguer d’un autre humain.