Google : La fin du clic dans le tourisme ? (Préparez 2026)
Comment rester visible quand l'IA répond à votre place, le match Booking vs Expedia sur ChatGPT, Nano Banana Pro en mode studio créa et ma sélection de livres pour Noël
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Au menu ce mois-ci :
Dossier : La visibilité à l’ère de l’IA… quand Google répond à votre place
On en parle : J’ai demandé à ChatGPT de réserver mon hôtel : verdict ?
Nouveau : Sortie de Gemini 3, le nouveau modèle de Google
Boîte à outils : Nano Banana Pro, votre studio créa de poche
Sous le sapin : Ma sélection de livres pour Noël
Actu IA : Ce qu’il ne fallait pas manquer
Prenez un café (et un petit pain d’épices), c’est parti !
DOSSIER DU MOIS
La visibilité à l’ère de l’IA… quand Google répond à votre place
Entre panique du “Zéro Clic” et buzzword marketing, on va essayer de faire le tri !
On en parle depuis des mois, on l’a vu arriver aux États-Unis… Ça y est, AI Overview et ses résumés générés par IA directement dans Google est à nos portes. Mais pour comprendre ce qui se joue, il faut d’abord prendre un peu de hauteur.
C’est depuis l’arrivée de ChatGPT, Perplexity ou Bing Copilot que la manière de chercher a fondamentalement changé. L’utilisateur n’explore plus le web, il converse avec lui. On ne tape plus des mots-clés mais on pose des questions.
On est passé du “moteur de recherche” au “moteur de réponse”. Mais si ces challengers ont ouvert la voie, le vrai séisme arrive maintenant. Pourquoi ? Parce que le patron entre dans la danse…
C’est qui le patron ?
Si on en croit l’étude Havas Market de mai 2025, ChatGPT est l’outil d’IA le plus utilisé en France (près de 80%). Et il compte près de 800 millions d’utilisateurs actifs par semaine dans le monde. Rien que ça…
Face à ces chiffres, beaucoup ont annoncé la mort de Google. Mais... en matière de recherche en ligne, le rapport de force est bien plus nuancé. Car en volume de requête quotidien, Google reste un titan qui semble indétrônable.
Le rapport de force : 14 milliards de requêtes/jour pour Google contre quelques dizaines de millions pour les challengers. Mais attention, si le volume est chez Google, la manière de répondre va changer radicalement.
Avec AI Overview, on change de division
Pour être précis, Google jouait déjà les “moteurs de réponse” depuis 2016 avec ses fameux extraits en position zéro (les Featured Snippets pour les intimes).
Mais avec AI Overview, on change de division. On ne parle plus d’afficher un simple extrait de site, mais d’une réponse synthétique et personnalisée, construite en temps réel à partir de multiples sources.
La conséquence ? La recherche devient conversationnelle, immédiate et surtout... elle se suffit à elle-même. L’utilisateur n’a plus besoin de cliquer.
Vous voyez la différence ? Dans l’exemple, l’IA a carrément généré un mini guide de voyage : météo, saisonnalité, activités... sans que l’internaute ait besoin de sortir de Google.
Et ça va plus loin : Le “Mode IA” planifie vos vacances
Si l’AI Overview résume, le nouveau bouton “Mode IA” va encore plus loin. J’ai fait le test en lui demandant : “Planifie-moi un voyage de deux semaines en Italie du Nord pour une famille”.
Le résultat ? Il ne me sort pas une liste de blogs de voyage à consulter. Non, il génère un itinéraire complet jour par jour, structuré par semaine, avec une estimation du budget et même les spécialités culinaires locales à goûter.
A ce stade, j’avoue que j’ai quand même un doute côté expérience utilisateur : du texte et des listes à puces pour préparer son voyage en 2026… disons que c’est un peu “brut”. Sans parler de la pertinence. On verra si les usages suivent mais ce qui frappe déjà, c’est l’absence quasi totale de liens. On passe vraiment du moteur de recherche au moteur de réponse.
Bon, on vient de parler de plusieurs concepts et pour ne pas s’y perdre, voici un petit récapitulatif sur l’évolution de la recherche Google ces dernières années :
Le paradoxe de la confiance
Même s’il y a beaucoup d’enthousiasme autour de l’IA, est-ce que les voyageurs sont vraiment prêts à la laisser décider ? Booking.com s’est justement penché sur la question et vient de publier un rapport sur la perception de l’IA. Et les résultats résument assez bien ce paradoxe :
L’envie est là : 81% des Français se disent enthousiastes et 79% souhaitent utiliser l’IA pour planifier leurs futurs voyages.
MAIS la confiance est au plus bas : Seulement 4% des Français font “entièrement confiance” à l’IA (contre 6% au niveau mondial) et 91% avouent avoir des inquiétudes.
Pas de pilote automatique : Seuls 7% des consommateurs français sont à l’aise avec l’idée que l’IA prenne des décisions de manière indépendante.
Le chiffre qui fait mal : L’IA (11%) est désormais jugée plus fiable que les influenceurs (4%) 🥹
En fait, je trouve ça plutôt rassurant pour la confiance, pas vous ? Les répondants veulent de l’aide pour planifier mais pas un robot qui décide à leur place. Histoire (peut-être) de garder encore la main sur le bouton “réserver”…
Mais revenons à nos pertes de clics.
L’ère du “Zéro Clic” : mécanique d’une invisibilité
Le risque est mathématique. Si Google donne la réponse complète (météo, affluence, conseils), pourquoi cliquer sur votre site ? Aux États-Unis, où le système est actif depuis mai 2024, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Regardez la colonne “Travel” (tout à droite). Près de 37% des requêtes voyage génèrent désormais une réponse IA. C’est quand même énorme et ça signifie que sur 10 recherches, 4 obtiennent une réponse immédiate sans clic obligatoire. Hum…
La mécanique secrète : Le “Query Fan-Out”
Pour (espérer) exister dans cette réponse, il faut comprendre comment la machine réfléchit. Oubliez le fonctionnement par mots-clés classiques. L’IA utilise ce qu’on appelle le Query Fan-Out.
Derrière ce nom un peu barbare se cache une logique simple : celle d’un enquêteur ultra-zélé. Imaginez que vous demandiez à un assistant : “Trouve-moi un gîte sympa où les chiens sont admis autour de Gérardmer”.
L’ancien Google (celui avec les liens bleus ;) aurait cherché les pages contenant les mots “Gîte” + “Chien” + “Gérardmer”. Simple, basique.
La nouvelle version IA, elle, va “éclater” votre demande en plusieurs sous-missions distinctes (c’est le fameux “Fan-Out”) :
Identifier la zone géographique “autour de Gérardmer”
Lister les gîtes les mieux notés dans cette zone
Vérifier spécifiquement dans les conditions de chaque gîte si les animaux sont acceptés
Comparer les prix pour la période
L’IA va consulter 5, 10 ou 15 sites différents (voir accéder directement à des données via API comme pour la météo) pour répondre à chaque “sous-mission”, puis recoller les morceaux pour vous générer une réponse unique et personnalisée.
La conséquence brutale : Si votre site internet est flou sur l’une de ces briques (par exemple, si l’info “chiens admis” est cachée dans un PDF ou mal indiquée), l’IA ne pourra pas valider la Mission n°3. Résultat ? Elle vous écarte totalement de la réponse finale. Vous n’êtes pas “mal classé”, vous êtes invisible. 😶🌫️
Faut-il tout miser sur le “GEO” ?
Depuis quelques mois, on voit fleurir un peu partout le terme GEO (Generative Engine Optimization). J’avoue, j’en ai déjà parlé aussi. Le nouveau Graal ? Pas si vite... Comme le souligne très justement Amandine Bart (experte SEO) dans un coup de gueule récent, attention au bullshit marketing.
“Le GEO n’est rien d’autre qu’un prolongement de ce qu’on fait déjà : produire du contenu pertinent, clair, et crédible. [...] Si votre stratégie SEO actuelle ne vous permet pas de sortir sur les IA, alors c’est qu’elle est mauvaise.”
Elle a raison sur un point central : les contenus générés par IA ne sortent pas de nul part. Il sont produits à partir de ce qui existe. Sans un bon SEO classique (technique propre, contenu riche…), pas de visibilité IA.
Votre plan d’action pour 2026
Alors, on fait quoi ? Déjà, on ne panique pas et on travaille ses fondamentaux avec une couche de “bon sens IA”.
L’autorité de marque : L’IA cherche la confiance. Si votre marque est citée par d’autres sites (presse locale, blogs, partenaires), l’IA vous considérera plus comme “légitime”.
La donnée structurée (parlez le langage machine) : Aidez l’IA à vous lire sans ambiguïté (via le schema.org ou les options de votre CMS). Vos horaires, vos prix, vos adresses doivent être balisés techniquement.
La FAQ conversationnelle : L’IA adore les formats “Question/Réponse”. Transformez vos pages d’infos froides en vraies réponses. Au lieu d’un titre “Météo”, écrivez “Que faire à [Destination] quand il pleut ?”. C’est du pain bénit pour les AI Overviews qui cherchent des réponses directes.
L’expérience Humaine (ou l’anti-IA) : L’IA peut synthétiser Wikipédia, mais elle ne peut pas “ressentir”. Créez du contenu incarné : des avis clients détaillés, des vidéos de terrain, des témoignages “je l’ai testé pour vous”…
L’inspiration : La stratégie “Le Monde”
Face à la baisse de trafic (-23% pour les médias US), le journal Le Monde a fait un pari assez audacieux en signant des accords avec les IA (OpenAI, Perplexity). Le constat de Louis Dreyfus (PDG) : Le volume de visiteurs venant de l’IA est plus faible, mais leur taux de conversion en abonnement est meilleur.
La leçon pour nous : Ne regrettez pas le volume perdu (les simples curieux), misez tout sur la valeur de ceux qui restent (vos futurs clients).
📆 Et ça arrive quand en France ? Officiellement, le déploiement en France était attendu pour la mi-novembre. Dans les faits, c’est encore timide, tout le monde ne le voit pas encore. Par contre, nos voisins (Pays-Bas, Belgique par exemple) sont déjà servis. Ce n’est donc pas une question de “si”, mais de “quand” (probablement une généralisation d’ici début 2026).
Le mot de la fin
Une chose est sûre, on n’a pas fini d’en parler ! Autre certitude, le trafic “touriste curieux” va baisser, c’est inévitable. Mais le trafic qui restera, sera sans doute plus qualifié (c’est en tout cas ce qui ressort des premiers retours).
Personnellement, je ne chercherais pas à “hacker” l’IA mais je chercherais plutôt à être la référence incontestable sur mon sujet. L’IA n’aura alors pas d’autre choix que de vous citer. Enfin, rien n’est sûr… vous l’aurez compris :)
A suivre…
ON EN PARLE
J’ai demandé à ChatGPT de réserver mon hôtel : verdict ?
Allez, on passe de la théorie à la pratique !
Vous vous souvenez, le mois dernier on a parlé du Protocole MCP (Model Context Protocol). Ce standard universel qui permet à l’IA de se “brancher” directement sur vos applications. Et c’est devenu très concret avec Booking et Expedia qui sont désormais directement intégrés à ChatGPT (uniquement aux USA 🇺🇸 pour le moment).
J’ai donc contourné la barrière géographique (merci le VPN1) pour tester ces nouvelles connexions et voir ce que ça donnait concrètement côté expérience voyageur.
Booking.com : Prudent…
Pour Booking.com, l’intégration est plutôt “light”. ChatGPT trouve des hôtels, affiche la photo principale, les avis et un prix, mais renvoie très vite vers le site web (”View on booking.com”) pour voir les détails et finaliser. Bof…
Expedia : All in !
Côté Expedia, ils ont joué le jeu à fond. On peut voir toutes les photos de l’établissement, les chambres, les équipements, les avis, la carte... le tout sans quitter la fenêtre de conversation. C’est fluide et aussi un peu effrayant pour le trafic web. On ne sort qu’au tout dernier moment pour payer.
💬 Mon avis
Après quelques heures de tests, mon sentiment est assez partagé.
Conversation vs Filtres : C’est à la fois magique et déroutant. C’est puissant car on sort de la logique binaire des cases à cocher (”piscine”, “parking”) pour exprimer une envie complexe (”un endroit calme pour bosser le matin”). Mais on perd la main : quand je filtre sur un site, je vois le résultat s’affiner en temps réel. Ici, on travaille en aveugle.
Le problème de la vitesse (et de l’écologie) : C’est le vrai point noir. Sur l’appli Booking.com, le tri est instantané. Ici, à chaque question, le système “réfléchit” et se relance. C’est long, parfois poussif. Sans parler de l’impact environnemental : lancer un modèle d’IA générative pour trier 3 hôtels consomme infiniment plus d’énergie qu’une simple requête de base de données. “Houston, on a un problème de sobriété...“
Le duel Booking vs Expedia : Le match est plié. L’intégration de Booking est trop “light”, on est renvoyé sur le site au moindre clic (autant aller sur l’appli directement). À l’inverse, Expedia a réussi une intégration intéressante où l’on peut presque tout faire (choix des chambres, photos, carte…) sans jamais quitter la conversation.
Bon, ce n’est que le début et les choses vont encore évoluées dans les prochains mois.
📲 Comment utiliser ces apps dans ChatGPT ?
La manipulation est très simple (dès que ça sera accessible en France).
L’activation (une seule fois) : Allez dans Paramètres > Applis et connecteurs. Cliquez simplement sur “Connecter” à côté de l’application souhaitée.
L’utilisation : Dans votre discussion, cliquez sur le “+” ou tapez directement le nom au début de votre prompt (ex: “Expedia Cherche un hôtel...”).
L’avènement du Commerce Agentique
Si ChatGPT devient le point d’entrée unique (“Trouve-moi un hôtel sympa à Nice et réserve-le”), les OTAs pourraient devenir de simples fournisseurs de tuyaux invisibles, relégués à l’arrière-plan. C’est ce qu’on appelle le Commerce Agentique : une couche d’intelligence qui s’intercale entre le client et le service. Expedia fait le pari de s’intégrer pour garder la transaction, quitte à perdre la relation client directe.
Collaboration technique ou piège économique ?
C’est là que ça devient touchy. OpenAI ne marche plus seulement sur les plates-bandes de Google, mais sur celles des OTAs. Et ces géants voient leur partenaire technologique se transformer… en rival commercial.
Une redistribution des cartes se prépare sur deux fronts :
La menace sur les commissions : Sam Altman a laissé entendre qu’OpenAI pourrait permettre la réservation “en un clic” avec des commissions bien inférieures aux standards du marché (les fameux 17-25%).
Le chaînon manquant (le paiement) : Vous vous souvenez de l’Agent Pay de Mastercard qui doit arriver en début d’année ? L’objectif est de permettre à l’IA de réserver et payer un séjour complet sans que vous ne quittiez l’interface.
Concernant l’annonce de Sam Altman, je ne sais pas s’il est au courant de la complexité de la vente dans le secteur du voyage… :))
🏨 Et pour les hôteliers ?
Le Commerce Agentique est lancé et demain, si l’IA maîtrise l’inventaire ET le paiement, elle n’aura plus besoin de l’intermédiaire.
Mon conseil : Préparez votre base de données clients ! Si l’IA intercepte la transaction, votre fichier client (emails, téléphones) restera le seul trésor qu’elle ne peut pas (encore) vous prendre. 2026 va être sportif…
NOUVEAU
Gemini 3, le nouveau modèle de Google
Oubliez les débuts laborieux de Bard (je suis sûr que vous l’aviez déjà oublié ;), Google n’est plus à la traîne ! Avec la sortie de Gemini 3, la firme de Mountain View ne se contente plus de rattraper son retard, elle change carrément la donne.
On a enfin un partenaire qui réfléchit et qui sait dire NON.
Et ça, ça change beaucoup de choses. Contrairement à ChatGPT qui a une fâcheuse tendance à être très “Yes Man” (quitte à inventer des faits pour vous faire plaisir), Gemini 3 a du caractère, notamment grâce à sa nouvelle capacité de “Deep Think”.
Si votre raisonnement ne tient pas la route, il vous le dira et argumentera. Personnellement, c’est exactement ce que j’attends de ces outils : du challenge et pas de la pommade.
La force de l’écosystème, une vraie chaîne de production
L’autre force de Google, c’est qu’il ne nous vend pas juste un chatbot, mais une véritable chaîne de production. Là où je devais jongler entre plusieurs outils, Google commence à tout réunir :
Structurer le fond avec NotebookLM (et le mode Deep Research)
L’outil ne se contente plus de synthétiser vos PDF. Il devient un moteur de conversion capable de sortir un podcast audio, des slides ou des infographies. Mieux encore : avec le mode “Deep Research”, il va chercher lui-même les infos manquantes sur le web pour combler les trous de votre dossier. Redoutable pour mâcher le travail d’analyse.Créer la forme avec Nano Banana Pro
Le modèle natif ne sert pas juste à faire joli. Sa force, c’est la densité d’information. Il intègre des paragraphes entiers de texte parfaitement lisibles (là où les autres écrivent du charabia). Pour transformer des chiffres en visuels impactants, c’est bluffant. (Je vous détaille l’outil dans la Boîte à outils juste après).Et l’intégration “sans couture”
C’est un peu le coup de grâce pour la concurrence avec l’IA directement branchée à Gmail, Drive, Sheets... Plus besoin de copier-coller, il peut aller lire votre planning ou vos derniers emails pour contextualiser sa réponse (ce qui n’est pas s’en poser des questions sur l’intrusion de l’IA dans ses données personnelles…)
💬 Mon conseil
J’étais assez fan de ChatGPT pour sa polyvalence et sa puissance mais je dois avouer une certaine lassitude face à ses erreurs récurrentes et ses hallucinations en boucle (”Ah désolé, en fait je ne peux pas générer ce document...”).
À titre perso, je suis en train de passer assez naturellement à Gemini avec un combo : Gemini (pour la puissance actuelle et l’écosystème et notamment NotebokkLM) + Claude (pour la finesse d’écriture et le code).
Mais attention… je ne suis pas en train de dire que Gemini est parfait, loin de là, mais c’est en ce moment ma meilleure expérience en tant que compagnon du quotidien. A la vitesse où vont les choses, ce ne peut de toute façon pas être un choix définitif.
Ce qui me fait me dire que la seule vraie constante dans tout ça… c’est la structure de ses données. Peu importe l’outil (Gemini aujourd’hui, ChatGPT demain, Mistral….), si vos bases de connaissances sont bien structurées, vous pourrez changer de moteur sans toucher à la carrosserie. Et il y a des outils très bien pour faire ça mais on en reparlera…
BOÎTE À OUTILS
Nano Banana Pro : J’ai testé le nouveau studio créa de Gemini
Vous vous souvenez de Nano Banana ? On en parlait en septembre dernier comme du “tube de l’été”. C’était fun, fluide, mais... dès qu’on voulait du “vrai” rendu pro, on touchait vite les limites (définition limitée, “soupe de lettres” à la place du texte…).
Bonne nouvelle : la version Pro est arrivée (Gemini 3 Pro Image) et j’ai passé mon week-end dessus. Bon, on change de niveau. On passe du gadget utile au mini studio de création.
Pourquoi ça vaut le coup d’œil ?
Fini le gribouillage : Le modèle gère (enfin) le texte et les logos proprement.
La cohérence : Vous pouvez créer un personnage (ex : un guide) et le garder identique sur plusieurs photos différentes.
Le “Grounding” : L’IA est connectée à Google Maps. Si vous demandez le Mont Saint-Michel, elle respecte l’architecture réelle au lieu d’inventer.
J’ai compilé tous mes premiers tests (prompts, exemples de nettoyage photo, colorisation d’archives...) dans un article sur le site.
SOUS LE SAPIN 🎄
Ma sélection de livres pour Noël
Pas de vidéo ce mois-ci, mais une petite liste de cadeaux “intelligents” pour glisser sous le sapin (ou pour votre propre veille d’hiver).
Pour l’esprit critique
Le paradoxe du tapis roulant (Marion Carré)
Une réflexion sur notre paresse intellectuelle face à la machine.
Pour les sceptiques
L’IA générative, pas créative (Luc Julia)
Le co-créateur de Siri remet les pendules à l’heure : l’IA remixe, elle n’invente rien.
Pour prendre une claque
Vallée du Silicium (Alain Damasio)
Un reportage philosophique au cœur de la Silicon Valley.
Pour les débutants
Tout comprendre sur l’IA (Cappé & Marc)
La bible illustrée du CNRS :) Zéro jargon, 100% visuel.
⚡️ ZOOM : Retour sur l’événement Adopt AI à Paris
Si vous n’y étiez pas, pas de panique ! J’ai publié un récapitulatif de l’événement qui s’est tenu au Grand Palais. On y parle d’impact réel et de production, loin de la hype, avec des retours terrain chiffrés de la SNCF, du Club Med ou d’Amadeus.
Lire l’article complet : Impact réel de l’IA dans le voyage
ACTU DE L’IA
Les 5 infos à ne pas manquer
Pour vous aider à rester informé, je vous partage ici 5 actus que j’ai trouvées importantes ou intéressantes, avec un résumé express et mon avis en quelques lignes.
1. IA dans le tourisme : le réveil difficile sur la sécurité ?
Dans une chronique pour TourMaG, Christophe Mazzola tire la sonnette d’alarme : le déploiement de l’IA dans le tourisme se ferait “sans cadre ni contrôle”. Il pointe notamment les risques de “prompt injections”, ces attaques où des pirates manipulent les chatbots des entreprises pour leur faire dire (ou faire) n’importe quoi.
💬 Mon avis : Un rappel nécessaire. On s’émerveille devant la magie de l’outil, mais on oublie un peu vite qu’un chatbot mal sécurisé est une porte ouverte sur votre système d’info. La cybersécurité n’est normalement pas une option technique mais bien un prérequis avant de lancer quoi que ce soit…
2. Combien de temps l’IA vous fait-elle vraiment gagner ?
Anthropic a sorti la calculatrice : selon leur modèle relayé par Mac4Ever, l’utilisation d’assistants comme Claude pourrait booster la productivité mondiale de 1,8% par an (doublant le rythme actuel). L’étude cible particulièrement ces tâches complexes qui nous prennent habituellement 1h30 (et coûtent environ 50$) que l’IA permet d’expédier ou de simplifier drastiquement.
💬 Mon avis : Bon, je prneds cette étude avec un peu de recul quand même… Mais au-delà du % macro-économique un peu abstrait, je retiens la métrique des “tâches d’1h30”. C’est peut-être là que se joue la rentabilité une agence en déléguant par exemple la rédaction du rapport mensuel ou le tri des bases de données… pour récupérer ce temps de cerveau disponible ?
3. ChatGPT s’invite dans vos conversations de groupe
C’était une fonctionnalité très attendue : OpenAI permet désormais d’ajouter plusieurs participants dans une même conversation avec ChatGPT. Concrètement, vous pouvez inviter des amis ou des collègues dans un fil de discussion existant pour interagir ensemble avec l’IA, partager le contexte et co-créer sans avoir à faire des captures d’écran.
💬 Mon avis : L’IA sort enfin de sa bulle “solo”. C’est un vrai plus pour le travail d’équipe, mais imaginez le potentiel pour le voyage : un groupe d’amis qui planifie son road-trip dans le chat, avec l’IA qui arbitre les dates, propose des options et recalcule le budget en direct selon les avis de chacun. La co-planification assistée ? A tester en tout cas.
4. Gen4Travel : l’Europe lance son IA “agentique” pour le voyage
Eona-X (l’espace de données européen qui regroupe Air France-KLM, SNCF, Amadeus, Accor...) dévoile Gen4Travel. L’ambition ? Créer une “boîte à outils” d’IA souveraine et open source. Contrairement aux modèles génériques (comme ChatGPT), Gen4Travel vise à développer des agents IA spécialisés, capables d’actions concrètes (réservation, re-booking en cas de perturbation) en s’appuyant sur les données sécurisées et partagées de la filière.
💬 Mon avis : C’est un peu la réponse “s’unir ou subir”. Face aux géants américains qui captent la valeur, les acteurs historiques européens tentent (enfin) la carte de la coopération technique. Un pari très audacieux : mutualiser les données pour créer des agents plus pertinents et plus “métier” que ceux de la Silicon Valley. Mais j’aime beaucoup l’idée ! A suivre de très près…
5. Bulle IA : faut-il craindre le krach ?
Débat entre Gilles Babinet et Anne-Sophie Alsif sur France Inter autour des impacts sociétaux de l’intelligence artificielle. Au-delà de la technique, l’émission a posé les questions qui fâchent : perte de sens, fatigue numérique et la place de l’humain face à la machine.
💬 Mon avis : Toujours sain d’écouter ce type d’échange. On y entend les peurs réelles (déshumanisation, biais…) que l’on a parfois tendance à minimiser par enthousiasme. Un rappel utile que l’adoption massive ne se fera pas sans rassurer sur l’éthique et le “sens”.
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👋 C’est fini pour 2025 !
Le rythme a été intense cette fin d’année et le tout jeune Podcast a été mis en pause… mais c’est pour mieux revenir en janvier. En attendant, session de rattrapage avec l’épisode du Petit Futé.
On se retrouve le mercredi 7 janvier. D’ici là, passez d’excellentes fêtes de fin d’année… et pensez à déconnecter :)
— Nicolas
C’est quoi un VPN ? C’est un logiciel qui crée un tunnel sécurisé pour vos données (indispensable quand vous bossez sur le Wifi d’un aéroport ou d’un hôtel). Son autre atout ? Il masque votre adresse réelle et fait croire aux sites web que vous êtes connecté depuis un autre pays. C’est ce qui m’a permis de tester les fonctions US depuis la France.













